Sa vie vue par L'encyclopédie du Cinéma, Editions Bordas

GDMM027.JPG (12452 octets)

Ses parents n'étaient pas mariés (du moins ensemble), et la future Marilyn porta durant tout sa prime jeunesse le nom de sa mère (Gladys Baker) : Norma Jean Baker.

Elle est née le l er juin 1926 à la maternité de l'hôpital général de Los Angeles ; elle s'est suicidée aux barbituriques le 5 aout 1962.

Peut-être Marilyn ne fut-elle pas vraiment une grande actrice, ni, à la considérer d'un regard froid, une femme d'une beauté tellement remarquable. La Californie est peuplée de milliers de jeunes comédiennes, danseuses, chanteuses, strip-teaseuses, secrétaires, toutes aspirantes-vedettes, toutes aussi douées pour le moins que le fut Marilyn et aussi belles, avec chacune sa personnalité irremplaçable... Mais c'est précisément quand on a admis cela, quand on a accepté tout ce qu'il y a d'arbitraire dans un mythe fabriqué de toute pièce (comme tant d'autres mythes) par la machine hollywoodienne que Marilyn Monroe devient un passionnant personnage de notre temps et peut-être la plus émouvante héroïne des légendes cinématographiques.

En effet, son histoire est celle d'une petite fille qui croyait de toute son âme au Mythe, si fort qu'un jour elle l'incama dans toute sa gloire. Or, c'est à ce moment-là que l'aventure commence : au lieu de se féliciter à chaque minute de son existence, d'être devenue Marilyn Monroe, au lieu de vivre dans l'extase de sa propre réussite, au lieu d'être possédée par le vertige sacré de la vedette parvenue au plus haut sommet elle connut le plus extraordinaire désenchantement : ce n'était donc que cela ! Un nom en lettres flamboyantes ou en gros caractères, les biens matériels les plus recherchés à la portée d'un caprice, l'adulation des foules anonymes, la piscine au pied de la villa, la convoitise permanente des mâles : la réussite, ce n'était donc que cela ! N'y avait-il donc rien d'autre au-dessus, dans la vie des hommes ?

On sait, par son biographe Maurice Zolotow (v. Bibliographie) la place primordiale qu'a tenue le Mythe dans la primejeunesse de Marilyn. "Durant les années de la grande crise, lorsque Grace McKee (la meilleure amie de Gladys Baker, qui vécut un temps avec la mère et l'enfant) fut débauchée de la Columbia et que Mme Baker s'en allait, Grace répétait toujours la formule rituelle : "Ne t'en fais pas, Norma Jean. Tu seras une très belle fille quand tu seras grande. Tu seras une personne importante. Tu seras une star de cinéma. Oh ! j'en ai le pressentiment absolu.- Le dimanche, Grace ou Gladys emmenait l'enfant en promenade vers les collines de Hollywood pour lorgner les maisons des vedettes célèbres. Lors des premières au théâtre chinois de Grauman, elles étaient dans la foule qui béait devant les rois et les reines du cinéma. Elles restaient aux aguets devant l'Ambassador ou le vieux Hollywood Hotel.

Un jour, elles avaient même vu Mary Pickford en chair et en os, et Mme Baker racontait la légende de -la petite fiancée de l'Amérique", comme une autre mère raconterait à son enfant l'histoire de Blanche-Neige ou de la Belle au Bois dormant. Les deux femmes se délectaient aux histoires de toutes les grandes stars. Elles lisaient dévotement les magazines de cinéma et se passionnaient pour la mythologie d'Hollywood comme des petites jeunes filles vivant à des centaines de lieues de là. Le fait qu'elles fissent elles-mêmes partie de l'appareil hollywoodien ne leur enlevait aucune illusion. Bien au contaire. Elles n'en croyaient qu'encore plus aux mythes. Elles voyaient de leurs propres yeux comment on pouvait devenir une idole parée de fourrures et de diamants. Mme Baker était obsédée de la légende de Mary Pickford ; elle coiffa les cheveux de sa fille en boucles et essaya de la faire minauder et sourire comme Mary (... ). Quand elle commença à lire, sa mère lui fit ânonner les contes de fées dans les magazines de cinéma. Marilyn a dit : -Je refuse de laisser paraître dans les magazines de cinéma des articles portant la mention "par Marilyn Monroe.. Il se pourrait que je n'aie jamais vu l'article et qu'il ait simplement été approuvé par quelqu'un du studio. Ce n'est pas bien ; car, quand j'étais petite, j'ai lu un tas d'histoires dans les magazines et j'en ai cru jusqu'au dernier mot. Après cela, j'ai tâché de modeler ma vie sur celles des stars dont j'avais lu l'histoire. Si je dois avoir ce genre d'influence, je veux être sûre que c'est à cause de quelque chose que j'aurai réellement dit ou écrit... -

Voilà que, lorsqu'à son tour Norma Jean fut devenue sous le nom de Marilyn Monroe "une créature de rêve" pour des millions de gens, ce rêve-là lui parut dérisoire. Mais non parce qu'elle était cynique ou très intelligente, au contraire, parce qu'elle était encore candide et si profondément confiante en la vie (pire : dans les hommes) queue en devenait un peu sotte.

Le Mythe s'étant révélé pour elle vide comme une baudruche, ü n'était pas possible qu'il n'existât pas quelque chose de supérieur à ce grand carnaval de la réussite.

Elle se tourna alors vers ceux qui dénonçaient le Mythe qu'elle-même incarnait, vers ceux qui plaçaient plus haut des choses comme l'intelligence, la culture ou l'art. Parmi eux, il y avait un homme qui paraissait être le plus intelligent des États-Unis, donc du monde entier, l'esprit le plus lucide en même temps que le plus ordonné. Un écrivain-dramaturge, un démiurge qui recréait l'univers dans le monde clos de la littérature et du théâtre, qui non seulement connaissait la vie et les hommes, mais les dominait, agençait leur destin, un homme qui savait, une sorte de dieu. "Il était décharné, et son visage sensible, aux hautes pommettes et aux yeux profondément enfoncés, paraissait éclairé par la compatissante compréhension de la souffrance humaine. Il ressemblait à Abraham Lincoln. Marilyn eut l'impression de voir un idéal incamé. (M. Zolotow). Le hasard, candidement sollicité par la jeune femme, les mit en présence. C'était en 1950. Arthur Miller n'était à Hollywood que de passage (pour travailler avec Elia Kazan au scénario de SUR LES QUAIS). L'intérêt que lui portait Marilyn le flatta. Ils se fréquentèrent pendant quelques semaines, mais Miller avait de grands soucis (ne serait-ce que la trahison imminente de Kazan à son égard devant la commission MacCarthy). Et puis quoi ? Une comédienne, un mythe, une aventure...

Les âmes éprises d'absolu sont sages, quand cet absolu les tient à distance : elles savent se résigner en soupirant sans rien perdre de leur confiance. Miller disparu dans ses nuées, Marilyn accepta d'épouser un brave type fou d'amour pour elle, joueur de base-ball de son état: Joe Di Maggio. Mariage de diversion, d'ailleurs souvent ajourné, mais qui eut lieu, finalement, le 14janvier 1954. Cette même année 1954 n'était pas achevée que le divorce était prononcé. Dans le même temps, elle tenta par ses propres moyens de se rendre digne d'un idéal auquel elle comprenait peu de chose, mais qu'elle entrevoyait et auquel elle se dévouait à sa façon (mais d'une façon dangereuse pose sa carrière) : elle voulut faire inclure dans son contrat avec la Fox une clause d'après laquelle elle aurait le droit de choisir elle-même le sujet et le réalisateur de ses films. Darryl F. Zanuck, "empereur. de la Fox, voulait bien améliorer tous les autres paragraphes du contrat au profit de Marilyn - tant que les litiges pouvaient se résoudre à coups de dollars, il n'y avait pas de vrai problème -, mais une telle prétention lui paraissait exorbitante : il refusa et tint bon (comment, d'ailleurs, eût-il pu imaginer les raisons profondes de Marilyn, et les interpréter autrement que comme la ridicule prétention d'une pauvre fille à la tête "gonflée" par le succès ?). Mais Marilyn, elle aussi, tint bon. Elle alla établir son camp à New York pour tenir la dragée haute à Hollywood, ce qui la mena à deux doigts de sa perte. C'est le succès de SEPR ANS DE RÉFLEXION (Seven Years Itch), le film de Billy Wilder, qui la sauva.

Et il est vrai qu'elle eut de la chance. Mais on mesurera combien sa vraie personnalité demeurait étrangère à ceux-là même qui auraient pu la comprendre, par ce jugement du même Wilder recueilli par M. Zolotow pendant l'été 1955, c'est à dire au moment même où SEPT ANS DE RÉFLEXION jouait un rôle si décisif dans sa vie : "Voilà une pauvre fille qui devient tout à coup une vedette célèbre. Alors, ces gens viennent lui dire qu'elle doit devenir une grande actrice. C'est comme un homme qui ferait une chanson idiote : Le toutou à la fenêtre; ça fait un succès, et il faut qu'il écrive des symphonies pour Toscanini ! Ils veulent essayer d'élever Marilyn à un niveau où elle ne peut pas exister. Elle va perdre son public. C'est une fille pour calendrier, qui a de la chaleur, du charme, beaucoup de charme, et on la compare à la Duse. La Duse ! Ils lui disent qu'elle est une actrice capable d'émotions profondes. J'ignore qui en est responsable. Kazan ? Strasberg ? Milton Greene ?... Tout le succès de Marilyn est dû à ce qu'elle ne sait pas jouer. Elle passe par une mauvaise évolution. Si elle la prend au sérieux, c'est la fin de Monroe... Elle perdra tout ce qu'elle a de personnel. Elle s'enlaidira. Et la masse populaire la détestera."

Voilà exposée crûment - et avec la pointe de vulgarité traditionnelle quand un homme exprime sa totale incompréhension d'une âme féminine - l'opinion générale d'Hollywood, en 1955 à l'égard de Marilyn. Mais celle-ci a gagné, non seulement contre la Fox et Zanuck, mais aussi le pari secret sur lequel elle a joué bien davantage que sa carrière : ses raisons de vivre. En effet, si Marilyn s'est établie à New-York pour mener sa bataille revendicative contre Hollywood, c'est aussi parce que Miller se trouve dans cette ville.

Arthur Miller, c'est l'incarnation de cet autre monde, de cette autre vie, la seule digne d'être vécue et à laquelle aspire Marylin : celle de l'esprit, des idées, des vraies nourritures terrestres. Déjà, elle passe sa vie dans les bouquins. On la moque pour cela. On affecte de considérer qu'elle "pose à l'intellectuelle". On traite ses soucis intellectuels avec une condescendance d'autant plus agacée qu'elle-même ne parle presque jamais de ses lectures. Au contraire, elle tombe en proie à son bégaiement humiliant et à une timidité affolée si, dans un salon on prétend lui faire émettre une idée ou un jugement littéraire, comme une épreuve.

Mais ce qu’elle souhaiterait avec le plus d'intensité - bien qu'en silence et sans doute inconsciemment - s'est produit elle a rencontré Arthur Miller à nouveau, en mai 1955. Mille lui-même est à un tournant de sa vie : l'épreuve que vient d'être pour lui la traversée de la période maccarthyste, le bouleversement du monde, la réévaluation de son engagement personnel dans la lutte des idées (Staline est mort depuis deux ans, la face de toute chose se modifie) ont fait de ce noble Saint-Just des lettres américaines un personnage nouveau l'intellectuel échaudé qui craint l'eau froide, l'homme de lettre qui va bientôt courir dans toutes les directions à la poursuit de sa bonne conscience (et reposer sa pauvre tête douloureuse sur un confortable oreiller, celui de l'exploitation littéraire d la mauvaise conscience promue aux honneurs de "fatalité humaine"). Mais cela, Marilyn ne le sait pas. Elle sait seulement que l'union de Miller avec sa femme, Mary Grace Slatte Miller, est rompue, que Miller est libre. A Hollywood, le no de Miller faisait partie d'une mystique d'intégrité- et de "noblesse". Il était respecté pour son courage intransigeant, surtout par ceux qui avaient compromis leurs idéaux pour de l'argent" (B.Z.). De son côté, "Marilyn ne savait rien de ces conflits "psychologiques intérieurs" qui faisaient rage en l'homme quelle adorait. Elle avait décidé qu'il ne l'aimait pas. Peut-être pensait-elle qu'un homme comme Miller ne pouvait pas vraiment l'admirer" (Id.).

Cet été-là, Miller et Marilyn se voient souvent, mais si discrètement que leur idylle demeure ignorée. Ce bonheur s'accompagne d'une victoire presque triomphale : Darryl F. Zanuck abandonne la direction de production de la Fox; il est remplacé par Buddy Adler; le 31 décembre 1955, Marilyn signe un nouveau contrat avec la Fox. "Ce contrat lui donnait des droits qu'aucune vedette n'avait jamais obtenus- (B.Z.), et une clause spéciale lui offrait en fait la possibilité de refuser le scénario et le metteur en scène qui ne lui agréerait pas ; de plus, elle pouvait imposer elle-même son opérateur.

Le mariage de Marilyn et d'Arthur Miller eut lieu au début de juillet 1956 à White Plains, dans l'État de New York. Nul dans le monde entier ne l'ignora, bien qu'il eût été célébré secrètement. Et le problème ne tarda pas à se poser : Miller et sa femme pouvaient-ils avoir une vie professionnelle totalement indépendante, chacun pour soi ?

Dans la corbeille de mariage, Marilyn avait jeté tout ce qu'elle avait et tout ce qu'elle était. Mais son mari avait précisé avec insistance - et le précisa autant de fois qu'il fut nécessaire qu'il gardait son oeuvre par-devers lui : tout serait indivis, certes, fors les créations de son esprit. Ce réflexe avait quelque chose de puritain, mais c'est sa démesure dans l'orgueil qui est surtout frappante : cette crainte que l'on pût attribuer la moindre parcelle de son talent personnel à la femme qu'il venait d'épouser. Réflexe typique de l'homme de lettres- jaloux de sa personnalité jusqu'à la cuirasser contre les atteintes d'une passion aussi émouvante, aussi humble que celle d'une femme comme Marilyn. Celle-ci accepta avec la soumission de la servante-maîtresse à laquelle son patron déclare avant toute chose qu'il ne l'épousera jamais, que les convenances s'y opposent et qu'elle doit comprendre. Il est vrai que les femmes ont une expérience ancestrale de l'affront.

Il était donc entendu que les époux, aussi amoureux fussent-ils l'un de l'autre, ne "feraient pas d'enfants ensemble" dans ce lit spirituel où la jeune femme avait espéré trouver le bonheur absolu. Et pourtant, elle avait une telle force vitale qu'il écrivit enfin pour elle - après quatre années de résistance et de tergiversations - un rôle dans un film adapté d'une de ses nouvelles : THF MISFITS (Les Désaxés), réalisé par John Huston.

C'était trop tard. L'oeuvre souffrait par trop du malaise qui s'était installé dans le ménage, et Miller, qui avait écrit dans Life : "Sa beauté rayonne parce que son âme se montre à tout moment", se révéla incapable de voir Marilyn. C'est la vision de Huston, le réalisateur, qu'offre -THE MISFITS.

Évidemment, il n'a pas manqué de gens pour donner de cette remarquable aventure l'interprétation la plus facile, pour ne pas dire vulgaire : celle d'une actrice qui épouse un dramaturge afin qu'il "lui écrive des rôles", n'a de cesse qu'elle n'ait réussi à "violer son inspiration" et le conduit à commettre une oeuvre médiocre. Après quoi, déçue, cette nouvelle incarnation de la femme-vampire se détourne avec dédain de l'homme dont elle n'a pas réussi à exploiter le génie. C'est à peu près ce qu'a exposé l'hebdomadaire des jeunesses soviétiques Nedjela après le divorce de Miller et de Marilyn (11 novembre 1960): "Elle trouva dans Miller ce qui lui manquait. Et elle l'exploita sans pitié. Il écrivit des textes pour ses films et fit d'elle une véritable actrice. Et, pour le payer en retour, Marilyn l'abandonna. Un échelon de plus dans sa marche aux étoiles. Une autre vie brisée sur son chemin-.

Le plus extraordinaire est qu'une pièce ultérieure de Miller, Après la chute, montre que l'auteur, tout en s'en défendant n'est pas si loin de partager cette opinion. Pourtant, le titre de cette pièce est cruellement exact : après la chute de cet espoir un peu fou que Marilyn avait placé dans l'intelligence d'un homme incarnant à ses yeux toute l'intelligence, la jeune femme se trouva dans le désarroi total, en proie à l'obsession de cet échec. Elle dut faire un séjour en maison de santé, se révéla incapable de terminer un film commencé et, moins de deux ans après la chute, se donna la mort.

Telle pourrait être l'histoire exemplaire d'une STAR pas comme les autres, et l'on nous pardonnera sans doute l'allure de conte psychologique qu'a pris ici cet article.

Revenons aux éléments purement biographiques. Marilyn ne connut jamais son père. Celui-ci, Edward Mortenson, était un Norvégien né en 1897 à Haugesund, qui s'était marié en 1917 dans son pays natal et avait eu trois enfants. Émigré aux États-Unis en 1920, il mena une existence vagabonde d'ouvrier boulanger à l'humeur instable. Il avait vingt-neuf ans quand naquit cette fille qu'il eut avec Gladys Baker, assistante-monteuse à Hollywood. Il reconnut sa paternité par un acte d'état civil (qui porte à son sujet la mention "adresse inconnue"), mais disparut sitôt après. Il se tua en motocyclette trois ans plus tard, le 18 juin 1929, sur une route de l'Ohio.

Norma Jean eut une enfance dure, sans points de repères, entre une mère malade des nerfs et diverses familles ou pensionnats où elle fut placée. Elle contracta une timidité quelque peu maladive qui se traduisit tout au long de sa vie par un bégaiement dans les moments d'émotion ; et elle n'aspira qu'à une "réussite" sociale susceptible de lui donner cette stabilité dont elle manquait. C'est dans le même esprit que, très jeune encore, elle contracta un premier mariage avec un pompier nommé James Dougherty ; mariage qui se termina par une tentative de suicide et le divorce. Elle avait 17 ans.

Elle vécut dès lors avec l'ambition de devenir actrice, subsista en posant pour les photographes et, en 1947, elle réussit à obtenir un petit rôle dans un film de la production courante de la Fox : DANCEROUS YEARS, d'Arthur Pierson. Puis elle s'intégra à l'univers des studios hollywoodiens, passant par tous les échelons de la notoriété jusqu'à ce qu'elle fût placée en 1952, en tête de la liste des "Stars of tomorrow" (étoiles de demain) et jusqu'à ce qu'elle devint en 1953 l'interprète du film de

Howard Hawks: GENTLEMEN PREFER BLONDES (Les Hommes préfèrent les blondes, d'après la pièce d'Anita Loos). Cette comédie sophistiquée la situait exactement dans son emploi de "blonde éblouissante" jouant de son "sex-appeal" avec une pointe d'humour sentimental, et n'hésitant pas à montrer son corps aux appâts provocants. De plus, sachant chanter et danser à l'occasion.

Elle fut la lauréate 1953 du prix décerné par le magazine Photoplay à "l'actrice la plus populaire de l'année", et elle fut en 1953, 1954 et 1956 classée parmi les dix "Money-MakingStars" (vedettes qui rapportent le plus d'argent). Le succès de SEPT ANS DE RÉFLEXION la plaça en 1955 au-dessus de toutes les vedettes mondiales, place que même Liz Taylor ne réussit pas à lui ravir avant sa disparition. Elle avait fondé en 1954, en association avec l'ex-photographe Milton Greene, sa propre société la Monroe Productions qui produisit en 1957 en Angleterre le film de Laurence Olivier THE PRINCE AND THE SHOWGIRL, d'après une comédie de Terence Rattigan (elle joua le film avec Olivier).

backani.gif (1323 octets) Retour